Insight avec Roxane Fondatrice de Roche Agency Parcours, Inspirations et Conseils

Nous avons eu le plaisir de rencontrer Roxane, jeune maman inspirante, fondatrice de Roche Agency. Elle nous ouvre les portes de son univers et partage avec nous son parcours atypique, ses inspirations, ainsi que sa vision d’un design et d’une communication à la fois beaux, sincères et vivants. Dans cet entretien, Roxane nous raconte comment elle a transformé sa passion pour le design et le digital en une agence influente, tout en conciliant entrepreneuriat et maternité.

Pouvez-vous partager votre parcours avant de fonder Roche Agency ?

Bien sûr. Plus jeune, je rêvais d’être architecte d’intérieur. Malheureusement, je ne suis pas née dans une famille d’artistes, donc mes parents n’étaient pas ouverts à l’idée du tout… Après mon bac, j’ai dû trouver un moyen de passer par les petites portes pour faire ce que j’aimais. J’ai donc décidé d’intégrer une école de communication pour entrer dans les éditions de magazines d’architecture comme AD ou IDEAT.

Et puis la vie a fait que j’ai fait mes premiers stages. J’ai été dans de gros bureaux de presse mondialement connus, puis chez Bulgari, où c’était le début de l’influence. Ce n’était pas dans les codes du luxe de faire appel à des influenceurs à cette époque, ce n’était pas très bien vu, les journalistes détestaient les influenceurs et on ne les mélangeait jamais. Les maisons de luxe étaient très réticentes, mais elles savaient qu’elles allaient finir par en avoir besoin, pour cette nouvelle visibilité encore inconnue mais promise à l’avenir.

Mon diplôme en poche, j’ai eu l’opportunité de rentrer dans un bureau de presse assez renommé qui touchait à tous les domaines que j’aimais : hôtels, restaurants, horlogerie de luxe, mode, accessoires. J’ai commencé cheffe de projets junior et fini par être directrice du pôle deux ans après. Et puis le Covid est arrivé, on a cartonné en digital durant cette période. Instagram n’a jamais été aussi bien utilisé et vecteur d’informations qu’à ce moment.

Au déconfinement, j’ai décidé de poser ma démission, de monter une première agence qui s’appelait Invida Communication, où j’étais en association. Puis nos chemins se sont séparés et j’ai fondé ma propre agence sous mon nom : Roche Agency.

Qu'est-ce qui vous a inspirée à créer une agence en communication digitale et influence ?

J’ai commencé attachée de presse quand l’ère des blogueurs commençait à naître. J’étais attachée de presse junior et je me souviens que c’était beaucoup d’appels aux journalistes, qui pour la plupart me raccrochent au nez ou m'insultent. J’ai détesté, j’avais l’impression de faire du démarchage téléphonique alors que je payais mon crédit étudiant de près de 40.000 €. Je me disais : « J’ai quand même pas fait tout ça, 4 ans d’études, pour me faire traiter comme ça ! »

Mon frère avait deux copines qui commençaient à être assez connues dans le monde du blog (Instagram n’existait pas encore), et j’avais proposé à mes directrices de leur faire envoyer des produits pour qu’elles en parlent. Cela a fonctionné : il y a eu des dizaines de ventes après la parution de leurs articles. Nos clients étaient super contents, j’ai donc commencé à développer le pôle digital de l’agence et à développer mon réseau.

En tant que femme entrepreneure, quels obstacles avez-vous rencontrés et comment les avez-vous surmontés ?

Franchement, jusqu’à aujourd’hui, j’en ai peu rencontré. La seule mésaventure que j’ai connue, c’était à l’époque de ma première agence : nous avions embauché deux personnes pour développer mon pôle et doubler nos équipes, mais elles nous ont menées en bateau pendant toute la période de signature de leurs contrats. Elles revenaient sur tout, le temps qu’il leur a fallu pour monter leur agence et partir avec notre plus gros client.

J’ai la chance d’avoir bonne réputation et un réseau qui me soutient. Mais il faut être lucide : il y a énormément d’agences qui se créent. Beaucoup copient, d’autres regardent en permanence ce que l’on fait, on est épiés dans tous les sens… mais c’est le jeu. Aujourd’hui, après plus de 10 ans de métier, ma plus grande peur, c’est que l’on finisse par m’oublier. Pour ne pas que cela arrive, il faut tout le temps être vue : tout le temps, constamment. Être aux bons endroits, créer de bons événements avec les bonnes personnes.

Quel conseil donneriez-vous à une femme souhaitant lancer son entreprise dans l’influence ?

• Trouver son domaine de prédilection

• Construire une image de marque et un storytelling forts : logo, biographie, ligne éditoriale, langue parlée, style visuel… Ne copiez pas, créez votre propre identité.

• Créez et développez votre réseau : rester à l’affût des nouveaux visages, les inviter à déjeuner ou à un événement, choyer votre réseau proche.

• Postez régulièrement vos clients, vos événements et le résultat de votre travail

• Pensez dès le départ à un business model : est-ce que vous préférez tout faire ou choisir vos clients ? Perso, je choisis mes clients.

• Ne jamais se brader : il ne faut pas avoir peur de se vendre, de négocier, de se positionner comme une pro.

• Entourez-vous et formez-vous : rejoignez des réseaux de femmes entrepreneures, suivez des formations, écoutez les expériences des autres.

Comment équilibrer travail et maternité ?

Comme tout dans la vie, c’est une question de dosage. Un bon équilibre de tout pour une harmonie parfaite ! Cela semble facile mais ce n’est pas évident tous les jours.

Quels conseils pour préserver son bien-être mental en tant que mère et entrepreneure ?

• Accepter que tout ne sera pas parfait : il faut apprendre à accepter que certains jours seront plus chaotiques.

• Se fixer des limites : plages horaires pour le travail, la famille, le couple et soi-même. Par exemple : pas de mails pro après 19h, week-end réservé à la famille, une soirée par semaine avec son mari, une heure par semaine rien que pour soi.

• Prendre du temps pour soi : se reconnecter avec soi-même pour être la meilleure version de soi pour sa famille.

• Ne pas avoir peur de demander de l’aide